Tu trouves un miroir avant de partir de ta planque. Par habitude, tu t'y regardes. Juste pour être sûr que c'est bien toi. le mètre 95, il est la. Ta silhouette athlétiques avec des muscles pas trop gonflés, c'est bon. Ta peau pâle comme du marbre et tes longs cheveux couleur gris fer, tu les reconnais.De même que tu confirme que ce visage froid et hautain, avec un œil vert et l'autre avec un teint blanchâtre uniforme, est le tien. Cet oeil blanc... Il t'as amené bien des malheurs, n'est-ce pas ? Après tout, cet oeil est aveugle. Mais tu n'as jamais voulu le cacher, même avec une mèche. Tu t'es toujours assumé. Quand tu parles, on t'écoute, car ta voix est rauque et porte loin. Pour renforcer cette image menaçante que tu t'es créé, tu ne t'habilles que de noir. C'est beau, ca te va bien, et ça fait ressortir tes muscles. Tu essayes de sourire à ton reflet, chose que tu ne fais que très rarement devant les autres. Le résultat est presque encore plus menaçant que lorsque tu es impassible. Avant de sortir, tu vérifies tes poches. Tu as tes deux couteaux à cran d’arrêt ainsi que ton flingue. Tu te souviens l'avoir chargé hier soir. au cas où, tu prends quand même une recharge. 12 balles ça s'épuise plus vite qu'on ne l'imagines. Ca yest, tu es prêt à partir de ta démarche droite et rapide.

Ignorer la boule au ventre et le point de côté. Courir, juste courir. Les chiens vont te rattraper Opal. Et ensuite, les gardes te mettront en prison. C'est normal. Tu ne croyais pas t'en sortir indemne éternellement ? Ca fait 20 ans que tu enchaînes les vols, braquages et même les meurtres. C'est vrai que la vie n'a pas été tendre avec toi. Tu était pourtant un si adorable garçon avant. Avide de réussir, certes, mais toujours en finesse et en douceur. Et puis tu as trouvé le cirque de ton grand oncle, dans la cave. Curieux, tu es entré. C'est un miracle que tu ai survécu à la balle que tu t'es mise pour échapper à l'horreur dont tu étais la victime. Même si depuis, ton oeil gauche est aveugle. Et que ta conception des choses a radicalement tourné.

Mais ce n'est pas le moment d'y penser. Cours, c'est tout. Tout droit, au plus profond de la forêt, avec ton butin sur l'épaule. Après tout, tu t'es bien battu pour l'avoir. Cette dame avait 100 fois trop de bijoux. Une vraie lady n'a pas besoin de se barrer. Tu as bien fait de les lui retirer, même si elle s'est débattue contre toi. Si seulement tu avais pu l'achever avant qu'elle ne crie. Tu n'aurais pas toute la police sur le dos. Ton casier judiciaire est aussi long que tes cheveux, pas étonnant qu'ils s'acharnent. Mais tu es rassuré. Le salut est devant toi : tu aperçois au loin une vieille maison. Tu connais les rumeurs dessus. Les flics sont des trouillards, ils n'entreront pas. Tu piques ton dernier sprint, tête baissée, jusqu'à la porte. Elle s'ouvre sans se plaindre et tu fermes derrière toi. 1 minute passe, puis 5.... C'est sur maintenant, tu es en sécurité ici, ils ont abandonnés. Tu attends encore une demi-heure,le temps d'observer ton butin, avant de vouloir rouvrir la porte. Mais elle résiste, ne veut  plus. Tu veux briser une fenêtre, mais il l'y en a pas ici. Tu soupires, agacé. Tu sais que tu va devoir sortir autrement... Il manquerait plus que ce soit vraiment hanté. Qu'ils viennent les mauvais esprits, tu comptes leur montrer qui est le patron.